Alternatives naturelles aux antibiotiques

Ce texte est extrait du livre  » Alternatives naturelles aux antibiotiques « 

Lutter contre les infections en renforçant le terrain :  Les antibiotiques naturels

Question de définition

Les antibiotiques naturels sont tous issus du règne végétal. Ils ne sont donc pas produits par des microbes mais par des plantes médicinales. Le terme antibiotique est par conséquent avant tout employé dans son sens large de « substance capable de tuer les microbes pathologiques ou d’entraver leur multiplication ». L’adjectif naturel met en évidence qu’ils font partie des moyens dont dispose la médecine naturelle et qu’ils sont utilisés avec cette approche. Car, à bien y réfléchir, les antibiotiques classiques sont aussi naturels (exceptés ceux de la 2ème et 3ème génération) dans la mesure où ils sont produits par des acteurs du monde naturel : les microbes.

Les antibiotiques naturels sont des substances que l’on trouve dans des plantes les plus communes de chez nous comme dans des plantes exotiques et rares. Plusieurs centaines de plantes possèdent des vertus antibiotiques, ce qui fait que la réserve de ces remèdes est grande. Depuis des millénaires, les hommes ont utilisés des simples, afin de bénéficier de leurs propriétés curatives.

Le mode d’action des antibiotiques naturels est double : une action directe sur le microbe et une action indirecte sur lui par l’intermédiaire du terrain.

Action sur les microbes

L’action directe est due à la toxicité et à la causticité des substances antibiotiques qui entrent en contact avec les microbes. Les effets qu’elles engendrent sont divers. Il y a un effet bactériologique c’est-à-dire la lyse ou dissolution du microbe sous l’influence des substances antibiotiques. La lyse est un phénomène de dégradation réalisée par des enzymes, similaire à celui qui a lieu sur nos aliments au contact des sucs digestifs. La membrane externe du microbe se dissout, les organites se liquéfient, le cytoplasme se décompose,… et la cellule microbienne cesse d’être dangereuse en même temps qu’elle cesse d’exister.

Il y a aussi un effet bactériostatique . Ici, les microbes ne sont pas tués, mais empêchés de se reproduire. Agressés par les substances toxiques de l’antibiotique, la cellule microbienne se défend en épaississant sa membrane externe. Les échanges entre la cellule et son environnement sont donc fortement compromis. Les activités de synthèse nécessaires à la multiplication cellulaire sont interrompus. Bloquée, rendue statique, la cellule ne peut plus se diviser pour se reproduire ce qui a pour conséquence que le nombre de microbes n’augmente plus et que le processus infectieux est enrayé.



Un autre mode d’action direct des antibiotiques naturels est son action bactéricide . Celle-ci consiste à tuer les microbes en détruisant l’un ou l’autre de ses organes vitaux, entraînant la mort de toute la cellule microbienne. L’organe cible peut être la membrane extérieure qui, en se rompant, provoque l’écoulement du cytoplasme et des organites. Il peut aussi s’agir du ribosome ce qui empêche la synthèse de nouvelles protéines et carence la cellule ou l’organite responsable de la respiration. Il en résulte l’asphyxie du microbe. Les atteintes du code génétique, autre cible possible, rend impossible la multiplication, et ainsi la survie du microbe à travers sa descendance.

Action sur le terrain

L’action indirecte des antibiotiques naturels (que ne possèdent pas les antibiotiques classique), est tout aussi dangereuse pour les microbes. Bien que n’étant pas atteint directement, les microbes n’en subissent pas moins de sérieux dommages, car en modifiant les caractéristiques du terrain où ils séjournent, les antibiotiques naturels le rendent impropre à leur survie. Le processus est similaire à celui qui aurait lieu si l’on plaçait un être humain dans un environnement trop pauvre en oxygène. Il y dépérirait et en mourrait sans avoir été agressé, uniquement parce que son milieu de vie ne lui conviendrait plus.

La qualité d’un terrain organique est d’autant meilleur qu’il n’est pas carencé en minéraux, oligo-éléments, vitamines, etc., et qu’il contient peu de toxines, poisons et déchets métaboliques. Un tel terrain est dit résistant aux microbes parce qu’il offre un milieu de vie tout à fait impropre à leur survie, à l’inverse d’un terrain carencé et surchargé de déchets, qui constitue pour eux un milieu idéal de développement. Or, les antibiotiques naturels agissent aussi bien pour combler les carences que pour éliminer les toxines.

Le comblage des carences a lieu avant tout au niveau des minéraux et oligo-éléments, ce qui modifie positivement la composition du terrain. De plus, les antibiotiques naturels étant spécialement riches en oligo-éléments, l’activité catalytique est fortement relancée. Autrement dit, la multitude des réactions bio-chimiques qui ont lieu dans l’organisme grâce aux enzymes se font avec plus d’efficacité. Il en résulte que les cellules attaquées par les microbes sont renforcées dans leur action de défense et de résistance.


L’action désinfectante des antibiotiques naturels sur l’organe cible se double généralement d’une action dépurative et détoxiquante sur ces mêmes organes. Les toxines qui y stagnent, qui les congestionnent et les entravent dans leurs activités, sont éliminées et évacuées vers l’extérieur du corps. Les tissus des organes infectés redeviennent propres. En les nettoyant, on ôte aux microbes les déchets et résidus métaboliques dont ils ont besoin pour se nourrir. Leurs capacités à survivre et à se multiplier sont ainsi mis à mal, alors que la vitalité des cellules corporelles augmente.

Un exemple:

Une manière plus moderne de définir la qualité d’un terrain est de mesurer trois facteurs mis en évidence par la bio-électronique de Louis Claude Vincent : la capacité d’oxydo-réduction du terrain (faculté de fixer ou d’éliminer l’oxygène), sa résistivité (capacité de conduire des courants électriques) et le pH (degré d’acidité ou d’alcalinité). Sans entrer dans les détails, ces facteurs sont, chimiquement parlant, dépendant de la capacité des atomes et molécules entrant dans la composition du terrain à échanger des électrons. Or, de très petites modifications dans ces possibilités d’échange transforment les caractéristiques du terrain dans des proportions telles qu’il peut rapidement devenir réfractaire aux microbes alors que peu de temps avant il leur était réceptif. Par exemple, une modification d’un dixième d’unité de mesure du pH, peut faire passer un milieu favorable à la multiplication des microbes à un milieu opposé à leur expansion. De telles variations, dans une direction négative pour le microbe, se réalisent cependant aisément grâce aux antibiotiques naturels, spécialement grâce aux huiles essentielles qui possèdent une grande faculté à donner ou à capter des électrons. Ici encore, l’expansion microbienne donc l’infection, est entravée par de simples modifications de leur environnement.

Autres propriétés

L’action indirecte des antibiotiques naturels sur les microbes se manifeste aussi par des modifications, non plus au niveau du terrain, mais au niveau de certaines fonctions physiologiques. Certains antibiotiques naturels, par exemple, stimulent les glandes à mucines des voies respiratoires et digestives, mucine qui contient des enzymes détruisant les microbes par lyse. Ces antibiotiques n’agissent donc pas directement sur le microbe, mais stimulent un autre agent défensif à entrer en action. Le même effet de stimulation a lieu sur le système immunitaire, qui est poussé à produire davantage de phagocytes, de lymphocytes, d’anticorps, etc. qui agiront contre les microbes.

Action directe et indirecte s’additionnent ainsi lors de l’emploi d’antibiotiques naturels, alors que seul l’action directe a lieu avec les antibiotiques classiques.

Propriétés propres aux antibiotiques naturels

Si les deux sortes d’antibiotiques ont des points communs : une action plus ou moins puissante selon les microbes, un spectre d’action étroit ou large et la capacité d’attaquer les protozoaires, les bactéries et les champignons, là s’arrête la comparaison. Les antibiotiques naturels possèdent en effet d’autres caractéristiques, qui les distinguent fondamentalement des antibiotiques classiques.

La plupart d’entre eux sont, par exemple, des antiviraux, ce qui n’est jamais le cas des antibiotiques classiques. Leurs propriétés anti-virales sont d’ailleurs souvent très puissantes. Les malades peuvent ainsi bénéficier d’un traitement efficace et non-toxique contre de nombreuses maladies (grippe, zona,…) qui échappent aux antibiotiques classiques. Cela est d’autant plus appréciable qu’en dehors des antibiotiques naturels, le nombre d’antiviraux existants est restreint.

Une autre différence entre les deux sortes d’antibiotiques est que les effets secondaires si courants à l’antibiothérapie classique : diarrhées, ballonnements et problèmes digestifs, n’apparaissent pas avec les antibiotiques naturels. Ces derniers ne déséquilibrent pas la flore intestinale. Au contraire, ils l’assainissent en tuant les microbes néfastes. S’ils déclenchaient de tels symptômes, cela ne serait dû qu’à l’effet laxatif de certaines plantes.

L’absence de résistance

Un autre avantage de taille des antibiotiques naturels est qu’ils ne poussent pas les microbes à développer des résistances contre eux. Le danger qu’ils perdent de leur efficacité ou, pire, deviennent totalement inactifs, n’existe pas.

Quelle est donc la raison de cette absence de développement de résistance ?

Une des raisons est que, chimiquement parlant, les antibiotiques classiques sont constitués d’une seule molécule. Il est dès lors aisé pour le microbe de fabriquer une enzyme capable de la neutraliser ou de la détruire. Les antibiotiques naturels, par contre, sont composés de nombreuses molécules différentes. L’huile essentielle de sarriette des montagnes par exemple, doit son action à 1 cétone, 4 sortes différentes de phénols, 7 sortes de monoterpénols, pour ne mentionner que quelques molécules. Un microbe qui chercherait à développer une résistance face à cet antibiotique naturel devrait ainsi produire soit une enzyme capable de neutraliser toutes ces molécules à la fois – ce qui n’est pas possible – soit une douzaine d’enzymes différents, ce qui est également impossible. Le microbe est ainsi tué sans qu’il puisse développer de résistances.

Une autre raison de l’absence de développement de résistance est l’action indirecte des antibiotiques naturels : ils tuent les microbes en agissant sur le terrain. Or, un terrain n’est pas quelque chose contre lequel peut se développer une résistance.

Les huiles essentielles les plus puissantes

  • Antibactériennes : Niaouli, Origan, Palmarosa, Sarriette, Thym.
  • Antivirales : Basilic, Eucalyptus glob., Niaouli, Origan, Palmarosa, Ravensare, Thym.
  • Fongicides : Niaouli, Origan, Palmarosa, Thym.
  • Parasiticides : Origan, Sarriette, Thym.


Les huiles essentielles pour les enfants

  • Lavande
  • ravensare


Les huiles essentielles les plus douces pour la peau

  • Lavande
  • palmarosa
  • ravensare


Les antibiotiques naturels à plus large spectre d’action

  • Huiles essentielles : Arbre à thé, Origan, Palmarosa, Sarriette, Thym.
  • Teinture-mère : Echinacea.
  • Autres : Lapacho, Propolis, extrait de pépins de grapefruit.


Christopher Vasey

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