Guérir en s’introspectant

En psychologie, l’introspection est une méthode d’observation et d’analyse de soi en vue d’étudier sa propre personne (psychologie introspective) et d’acquérir une connaissance de soi ou bien en vue de connaître l’esprit humain en général.

la connaissance introspective est un type de connaissance de soi. Mais il y a plus : c’est une sorte de connaissance de soi à laquelle on a accès précisément parce qu’on se trouve être soi.

Il y a d’innombrables questions à propos de nos expériences conscientes dont la réponse semblent bien plus indéterminée que celles répondant à la question de savoir si nous ressentons de la douleur ou non. Où s’arrête notre champ de vision exactement ? Peut-on voir la couleur à sa périphérie ? Et si nous imaginons un paysage, les couleurs sont-elles vives, sont-elles même présentes ? Quel est le niveau de détail de cette image mentale ? De même, les émotions ont des contours très mal définis ; en éprouve-t-on toujours ? Peut-on comparer leurs intensités ? Ai-je toujours une humeur particulière ? Ai-je une idée claire de ce que c’est pour moi que d’être irritable, ou à l’aise ? Le débat sur la richesse de notre expérience consciente relève aussi de ces perplexités introspectives : ai-je toujours la sensation de mes pieds dans mes chaussures, ou cette sensation n’est-elle présente que lorsque j’y porte attention ? Si toutes ces questions peuvent probablement recevoir des réponses, nous devons toutefois reconnaître ici que l’introspection est un outil bien plus incertain pour y répondre que dans les exemples typiques invoqués en philosophie.

Il est remarquable, écrit Schwitzgebel, que les propriétés que nous reconnaissons à nos expériences privées soient bien plus incertaines que les propriétés des objets extérieurs. Pourtant, c’est de la véracité de notre expérience du monde extérieur qu’a traditionnellement douté la philosophie et non de la fiabilité de notre expérience introspective. En réalité, Schwitzgebel montre que les qualités des objets externes sont bien plus aisément décidables que les qualités des objets privés.

Comment citer cet article? 


Ludwig, P., Michel, M. (2017), « Introspection », version académique, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique, URL: http://encyclo-philo.fr/introspection-a/

L’introspection est la démarche volontaire, qui consiste à regarder en soi-même, à prendre conscience des pensées, des sentiments, des impulsions qui sont en train de composer notre paysage intérieur, et de nous influencer.

INTROSPECTION……..

Observation intérieure, observation par la conscience, examen des phénomènes psychologiques réalisé par le sujet lui-même et description de ce qui se passent en lui : de ses propres perceptions, pensées, idées et sentiments. L’introspection a été la première méthode d’étude de l’esprit … prise de conscience de son état intérieur, de ses manquements ou réussite ! 

L’introspection peut être entendue comme un moyen interne de se connaître soi-même. Or se connaître soi-même c’est se comprendre, se saisir de l’intérieur, reconnaître ce qui fait que « je suis moi », unique et individuel. Mais surtout, se connaître, avant tout, c’est être lucide envers soi-même. 

Plus simplement, cela peut se décliner aussi comme savoir d’où l’on vient (une histoire personnelle, des racines, un arbre généalogique). 

Grâce à la conscience, l’homme dispose d’une faculté qui lui permet d’avoir connaissance de toute son activité intellectuelle. Il s’agit, d’une sorte de connaissance qui concerne la vie psychologique du sujet lui-même. Rien ne semble devoir lui échapper, puisque son domaine coïncide avec celui de l’esprit. 

L’âme est facile à connaître, elle est transparente à elle-même puisque toute activité psychique est consciente. Ainsi, il ne devrait demeurer aucune zone d’ombre. Par conséquent, un sujet doit pouvoir se connaître lui-même. 

Si la conscience est bien une sorte de « connaissance intérieure », il doit être possible de se livrer à une psychologie à la première personne, ou à ce qu’on appelle introspection, à savoir : la connaissance de soi par soi, l’exploration de « l’espace du dedans » (H. Michaux). Mais s’agit-il d’une véritable connaissance? Chacun fait l’expérience de la difficulté de se connaître soi-même. On observe souvent que les autres se trompent sur leur propre compte : un tel, a une mauvaise image de lui-même alors que ses qualités devraient lui donner confiance, un autre à l’inverse s’estime plus que ses capacités ne devraient l’y autoriser. 

Trois critiques:

  1) L’introspection va limiter ma connaissance à ce qui est conscient ; 

2) L’introspection est une méthode subjective, que l’on peut soupçonner de n’être pas sincère: le problème, c’est que l’observateur n’est pas neutre, car il est aussi l’objet de l’observation.  3) En outre, l’identité de l’observateur et de l’observé est en fait problématique: du seul fait que je m’observe, cela ne va-t-il pas modifier ce que je suis? 

Une difficulté supplémentaire, c’est que l’introspection, pour être une connaissance, doit viser La Vérité. Par conséquent, elle doit être sincère. Il faut savoir ce que l’on veut, alors êtres clair avec soi-même est la première décision à prendre. 

Si vous avez fait le choix de la sincérité alors….  À vos crayons !

 Tenir un journal de bord et s’y tenir !

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