HALLER : Albrecht von Haller

Né à Berne en 1708, Haller (Albrecht von Haller) fit des études de médecine d’abord à Tübingen, puis à Leyde (Hollande) auprès de Herman Boerhaave, le plus éminent professeur de médecine de son époque. Après avoir obtenu son doctorat, il entreprit un voyage en Angleterre, approfondit ses connaissances en anatomie et en chirurgie à Paris et suivi les cours de mathématiques donnés par Jean Bernoulli à Bâle. Il exerça ensuite la médecine à Berne de 1729 à 1736 et publia ses premiers cahiers d’anatomie et de botanique. Cependant, il se fit remarquer par ses poèmes rassemblés sous le titre Versuch Schweizerischer Gedichten (1732). Ce petit recueil qui comprenait un poème d’amour profondément lyrique (Doris) ouvrait une voie nouvelle dans la description de l’homme et de la nature (Les Alpes) et devint le modèle d’une poésie didactique et philosophique (Über Vernunft, Aberglauben und Unglauben) pour la génération suivante. Haller était d’ailleurs le poète de langue allemande le plus lu dans les années 1730 à 1740.

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Albrecht von Haller

 Haller, fut un des derniers – le dernier peut-être – des grands savants aux connaissances universelles, sur le type des hommes de la Renaissance. Enfant prodigue, parlant dit-on, à douze ans le latin, le grec, l’hébreu et plusieurs langues étrangères, ce n’est pas seulement un médecin, un physiologiste et un anatomiste (étudiant à Paris il dut s’enfuir pour avoir disséqué en cachette dans sa chambre) ; il fut aussi géologue et botaniste ; c’est un ancêtre du tourisme à pied à travers les Alpes et on lui doit une des premières flores de la Suisse. Il était également poète et son poème sur les Alpes peut se lire encore aujourd’hui. Si la vie pastorale y est décrite avec des couleurs idylliques qui font un peu sourire, la forme est vigoureuse et il est pittoresque d’y trouver une condamnation du vin. Comme la vigne ne pousse pas dans les alpages on n’y peut boire que l’eau pure des sources ; mais, dit Haller aux bergers :

« Ne vous en plaignez pas, vous gagnez à la perte

Vous perdez un poison et non pas un nectar

La nature aux beaux dons défend le vin aux bêtes

L’homme en boit et par lui retourne à l’animal ».

 Enfin, Haller n’est pas seulement un remarquable expérimentateur, c’est aussi un esprit ouvert aux idées générales et à la philosophie de la science. Il a notamment fait précéder la traduction allemande des œuvres de Buffon d’une dissertation sur « le bon usage de l’hypothèse » qui est un modèle de pensée juste, à une époque où l’esprit dogmatique disputait encore le pas à l’esprit expérimental, à une époque où Buffon lui-même n’usait pas toujours très scientifiquement des hypothèses. Grimm reproche en effet à ce dernier « l’engouement qu’il montre pour ses systèmes », systèmes qui l’ont conduit entre autre à nier que le cerveau soit le siège du sentiment et de la sensibilité, pour situer ce siège – ce qui paraît extravagant – dans le diaphragme, rétrogradant ainsi sur Hippocrate lui-même. On ne peut que partager la sévérité de Grimm lorsqu’on lit dans les premières pages du livre consacré aux animaux carnassiers l’extraordinaire et rétrograde conception que Buffon se faisait du cerveau, considéré comme une masse gélatineuse dépourvue de toute organisation et servant uniquement à fournir une nourriture aux nerfs.

L’importance de Haller pour l’histoire de la médecine est avant tout à chercher dans le rôle qu’il a joué en anatomie. Par la préparation d’environ quatre cents cadavres il a réussi à décrire le réseau artériel du corps humain. Il consacra d’autres études à la circulation sanguine et au développement de l’embryon (formation du cœur et des os, apparition de malformations). De nombreux essais sur des animaux lui permirent d’attribuer la sensibilité aux nerfs et l’irritabilité aux muscles, ce qui constituait une avancée majeur dans un domaine très controversé à l’époque. Par son approche systématique et ses hypothèses, il a établi la physiologie comme une science et est considéré comme le père de la physiologie moderne.

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Dans son ouvrage monumental Elementa physiologiae corporis humani (1757-1766), qui a connu des rééditions jusque dans le XXe siècle, Haller donne une vue d’ensemble critique du savoir anatomique et physiologique de son époque. Pour Fortuné Barthélemy de Félice, 2nd Comte di Panzutti, et l’Institut d’Yverdon et le Supplément de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, Haller a rédigé environ 200 entrées concernant l’anatomie et la physiologie. Haller a également établi quatre Bibliothecae (1771-1788), répertoires critiques de toute la littérature médicale, depuis ses origines.

D’où vient le nom d’Hippocrate? Quel est son sens?

Ce nom se compose de hippos = cheval, et cratos = force.

Le cheval, c’est le Sagittaire, et la force est celle des Gémeaux. Les Gémeaux représentent l’opposé du Sagittaire. Tous deux constituent l’axe de la connaissance. A une extrémité se trouvent les Gémeaux, connaissance concrète, adoptant même des formes terrestres, pratiques, réalisées ici-bas par les mains ou de quelque autre manière; et à l’autre extrémité, le Sagittaire, connaissance supérieure, spirituelle : intérêt pour l’autre monde, la survie, l’astrologie. Le Sagittaire est le 9ième signe du Zodiaque, voilà pourquoi la 9ième maison correspond à la science et à la philosophie. Si quelqu’un a une planète dans cette maison, elle détermine la nature de ses connaissances spirituelles, et la 3ième maison, correspondant au 3ième signe, les Gémeaux, représente la connaissance pratique, terrestre.

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La 9ième maison succède à la 8ième, celle de la mort. Quand on meurt, on commence à voyager de l’autre côté. La 9ième maison est celle du voyage; c’est là que sont inscrits les voyages lointains, alors que les courts voyages se lisent dans la 3ième maison.

Hippocrate a donc choisi son nom parce qu’il correspondait à la fois à sa naissance et à la possibilité d’un changement kabbalistique de sa destinée.

Que signifie la 8ième  maison, le Scorpion ? Il est très dangereux de parler de cette maison. Son sens est très profond. C’est le domaine sexuel et aussi celui de la mort. On meurt toujours lorsqu’on entre dans le domaine sexuel. On est mort pour le Paradis et pour les ondes supérieures, mais on n’est pas mort sur la terre. « Mort » signifie ici mort spirituelle et non physique. Adam et Eve ont aussi traversé le Scorpion, mais ils ne savaient pas en transformer les forces puissantes. Dieu leur avait dit: « N’en mangez pas ». Quand ils ont désobéi, Dieu leur dit: « Quittez le Paradis ».

Le Paradis était une école. Chacun des arbres qui se trouvaient là était un élément apportant quelque chose de particulier: bonté, beauté, sagesse, amour, etc…On pouvait étudier là comme dans un laboratoire physique, terrestre. Toutefois, il y avait des éléments dangereux qu’il était indispensable d’étudier avant de les manipuler. Les enfants ne pouvaient les toucher sans danger.

Dieu n’a rien créé de mauvais. Il n’y avait rien de mauvais dans le Paradis. L’arbre de la connaissance était magnifique, mais Adam et Eve ne connaissaient pas l’homéopathie, ni la manière de manger extrêmement peu de cette connaissance.

Qu’est-ce qu’un poison ? C’est un remède curatif, mais tellement concentré qu’il anéantit et désagrège les tissus avec lesquels il entre en contact. Il faut donc prendre ce remède à l’état de dilution. C’est pour cette raison que l’arbre de la connaissance du bien et du mal – qui donnait la mort, mais n’était pas mauvais – n’était pas fait encore pour ces jeunes alchimistes faibles et ignorants. On leur avait dit: « Étudiez, mais ne touchez pas ceci ». Eve, qui représentait la connaissance, l’intellect inférieur toujours curieux, s’approcha durant bien des jours et même des semaines de cet arbre, méditant et observant.

Dans cet arbre se trouvait un serpent. Pourquoi? Je ne puis vous révéler ce détail. Le serpent est un symbole que vous pouvez trouver partout. C’est l’intellect inférieur, l’épine dorsale, le sexe masculin, etc…En ce moment, prenez pour sens de ce symbole le courant astral attractif. Eve a contemplé ce courant et elle a été saisie par lui. Alors ce courant a commencé à lui parler, car tout est vivant dans la nature.

Si vous êtes dans un courant quelconque, il vous saisit et commence à vous parler. Chaque courant a son langage. Si ce courant est bleu, il vous dit que vous n’avez pas assez prié, que vous n’allez pas à l’église, etc…. Si vous entrez dans le courant rouge, votre conscience se modifiera et le courant vous dira que la vie est très belle, qu’il y a avantage à la « manger », à se plonger dans les passions. Sa voix semblera celle d’un philosophe profond. Ce serpent qui a parlé à Eve était donc le courant attractif astral qui est unique. Le symbole de ce courant est le serpent et vous voyez que c’est justement un serpent qui tenta Eve.

Ce serpent lui a dit: « Il y a des choses magnifiques chez moi, dans cet arbre. Dieu a dit que vous mourrez, mais vous deviendrez puissants comme Lui ». Le serpent a-t-il trompé Eve en disant cela ? Non, mais cette vérité n’était pas encore préparée pour qu’Eve puisse l’absorber. Le serpent, en effet, n’a pas expliqué comment manger, ni quoi manger. Cet arbre pouvait donner des puissances, des forces, mais quel drame a suivi pour Eve, quels tourments ! Hommes et femmes se sont divisés et ils souffrent. Il est vrai qu’ils deviendront pareils à Dieu, mais quand ? Après un temps extrêmement long. Le serpent n’a donc pas menti. Au Paradis, tout était vérité.

Dans l’antiquité, ce médecin initié donc, Hippocrate, a inventé les quatre tempéraments. C’est le père de l’homéopathie. Il savait guérir par l’usage de ces deux courants attractif et répulsif. Pour guérir certaines maladies, il donnait des remèdes qui repoussaient l’ennemi du dedans nommé « contrario ». Un autre ennemi portait le nom de « similio ». Il l’attaquait par l’homéopathie. Pour guérir une maladie par ce genre de médecine, il faut donner un remède semblable à la maladie. La médecine d’Hippocrate, symbolisée par les deux serpents d’Hermès, était liée aux deux mains, à la baguette magique. La connaissance des deux lois, des deux courants de la nature, c’était la possession de la baguette magique. On peut attirer ou repousser, à condition que ce soit pour faire le bien. Ceux qui ne veulent pas servir Dieu ni se consacrer à la Fraternité Blanche se

Omraam Mikhaël Aïvanhov N°  83 du 30 novembre 1941

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